L’application Française StopCovid : comment ça marche ? Est-elle efficace ?

L’application Française pour Smartphone qui a fait l’objet de multiples controverses, StopCovid, est disponible en France depuis le 1er Juin après son approbation par le gouvernement.

Dans le but de suivre la pandémie de Coronavirus, le gouvernement français a annoncé le 8 avril le déploiement prochain d’une application mobile StopCovid qui a pour mission d’alerter les utilisateurs qui ont pu être en contact direct avec une personne infectée par le virus.

Un gouvernement concerné par une deuxième vague de Covid-19

Pour éviter une éventuelle deuxième vague du virus et diminuer le taux d’infection, le gouvernement Français a mis en place des équipes spéciales « anti-covid » pour lutter contre la propagation du virus.

Ces équipes sont composées des individus qui ont été spécialement formés pour surveiller les patients infectés par le virus par le biais d’une série de questions, et pour chercher manuellement toute personne qui aurait pu entrer en contact avec le patient.

Le gouvernement assure que cette application sera d’une grande aide pour ces équipes et pour les autorités sanitaires à identifier beaucoup plus rapidement et facilement les patients infectés.

Qui peut l’utiliser et comment ça marche ?

StopCovid

StopCovid peut être utilisée  par tout le monde à condition de posséder un Smartphone doté de la technologie Bluetooth.

L’application « StopCovid » disponible sur les systèmes Android et iOS est téléchargeable gratuitement.

Après le téléchargement de l’application sur votre Smartphone, elle ne vous oblige pas à saisir de données  personnelles. Vous êtes  simplement  requis d’activer Bluetooth et d’accepter les notifications.

Cette application se sert de Bluetooth plutôt que la géolocalisation afin d’identifier les utilisateurs à proximité. Lorsqu’un Smartphone identifie un utilisateur à proximité disposant de l’application StopCovid, via la connexion Bluetooth, les codes utilisateurs sont échangés et stockés automatiquement. Ces codes sont programmés de changer régulièrement pour maintenir l’anonymat des utilisateurs.

Si l’infection d’un utilisateur par le virus a été confirmée par un test médical, le laboratoire fournira le patient d’un code QR à sauvegarder dans son Smartphone. Ces données seront centralisées sur un serveur qui envoie des alertes à tout utilisateur qui s’est trouvé à moins d’un mètre de la personne infectée, pendant plus de 15 minutes, au cours des 14 derniers jours.

Cependant les utilisateurs ont déclaré que l’exigence de l’application d’avoir  Bluetooth activé tout le temps pour qu’elle soit opérationnelle est une énorme défaillance technique, parce que Bluetooth ne fonctionne pas en arrière-plan du Smartphone et videra alors les batteries assez rapidement.

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Une utilisation volontaire

Les experts estiment que pour qu’elle soit efficace, l’application doit être utilisée par au moins 80% de la population.

Bien qu’elle ait donné son feu vert à cette application anti-covid, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) admet que l’application soulève de nouvelles problématiques sur les lois de la confidentialité, et affirme qu’elle doit rester volontaire, sans obligation et sans aucune menace de sanctions si elle n’est pas téléchargée.

Elle a aussi insisté qu’actuellement, StopCovid ne fournit pas de listes de personnes infectées mais seulement des codes d’utilisateurs totalement anonymes, par conséquent, l’application n’enfreint aucune loi concernant la confidentialité et la sécurité des utilisateurs.

La Cnil a, en revanche, persisté sur la nécessité de mettre en place des mesures spéciales et efficaces pour garantir qu’aucun lien ne puisse être établi entre les codes et les utilisateurs individuels.

Des préoccupations pour le respect de la vie privée

Covid-19

L’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) une agence gouvernementale qui était en charge du développement de l’application StopCovid a été contrainte d’intégrer des modifications ultérieures proposées par les législateurs Français le mercredi 27 Mai.

Un groupe de citoyens français appelé « Quadrature du Net » a analysé le rapport de la Cnil et a partagé de nombreuses préoccupations sur le respect de la vie privée. L’une des préoccupations était la présence d’un « mouchard » appelé « recaptcha » exploité par Google dans le code.

Amnesty International France aussi préoccupée a appelé à la vigilance. Dans un communiqué de presse avant le déploiement de l’application, l’organisation a affirmé qu’elle n’est pas convaincue qu’un système pareil serait efficace, puisqu’ aucun test réel n’a été effectué et craint qu’il ne conduise à une surveillance non autorisée.

Elle a averti que « La mise en place de la recherche des contacts signifie un risque de surveillance non autorisée générale, ce qui constituerait une menace pour la liberté fondamentale ».

Malgré les critiques que l’application porte atteinte à la liberté personnelle et à la vie privée, les ministres encourageant son utilisation ont cherché à  garantir sa sécurité. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a affirmé que l’application était « temporaire, installée volontairement, ne vous identifie pas et est transparente [dans son fonctionnement] ».

Après le vote au Sénat, Cédric O le Secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques a déclaré « StopCovid sera utile dans la lutte contre le virus. Notre seul objectif est de sauver des vies. » Il avait déjà vivement insisté sur le fait que l’application n’est pas « un projet pour tuer la liberté ».

L’application « StopCovid » est certes une solution innovante pour faire face à cette pandémie du virus Corona mais il faudrait trouver des modifications aux inconvénients qu’elle a  pour gagner la confiance des citoyens.

 

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